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La contraction économique prolongée et importante, la polarisation politique, l'inflation chronique avec des épisodes d'hyperinflation, la pandémie de COVID-19 et les situations de violence localisée continuent d'être les principaux générateurs de besoins humanitaires au Venezuela. Au cœur de ces besoins se trouvent notamment les femmes en situation de vulnérabilité. L'accès limité aux opportunités économiques et aux services, l'impact de la pandémie de COVID-19 et les changements dans la composition de la famille dus à la mobilité humaine ont en fait créé une situation de grande vulnérabilité et d'augmentation de la violence, avec environ 1,9 million de personnes ayant besoin de protection, en tant que victimes ou sujets à risque de violence sexiste (HRP 2022). Les femmes, les enfants et les adolescents sont les personnes les plus touchées par la situation de VBG, affectant gravement leur vie et leur bien-être, tant physique que psychologique, en raison des formes multidimensionnelles de VBG. La violence domestique, la violence sexuelle et la traite à des fins d'exploitation sexuelle et d'esclavage font partie des violations des droits auxquelles sont confrontées les femmes et les adolescentes dans le pays. La crise politique, économique et institutionnelle que traverse le Venezuela se reflète évidemment aussi au niveau local. Dans les communautés locales identifiées et impliquées dans le projet (Coche, El Valle, Altagracia, San Agustín, Antímano, Sucre), il existe des conditions de grande vulnérabilité socio-économique, avec des difficultés et des risques liés à la gestion des déchets solides qui s'accumulent dans les zones pour le manque quasi total d'accès au service de collecte des déchets, qui dépend du gouvernement local. Ainsi, le projet vise d'une part à répondre à la grave situation socio-économique liée à la crise profonde et multidimensionnelle que traverse le pays et, d'autre part, à promouvoir des sources alternatives et durables de revenus pour les femmes des milieux vulnérables et vulnérables. situations à risque par l'élimination et l'utilisation innovante des déchets, tout en générant un impact favorable sur la santé de la population. L'action proposée vise donc à améliorer les conditions de vie et la résilience de la population vénézuélienne en promouvant la participation des citoyens au niveau communautaire et la réhabilitation des services, satisfaisant ainsi la nécessité d'activer un service de base qui conduit à la création d'un service équitable et approprié système local de gestion des déchets dans 6 paroisses de la municipalité d'El Libertador (Distrito Capital, Gran Caracas). Grâce à cette initiative, des pratiques alternatives et innovantes seront promues et mises en œuvre pour la subsistance durable des femmes en situation de vulnérabilité, à risque et/ou survivantes de violences basées sur le genre, leur garantissant un soutien et des outils pour prévenir et atténuer les risques de violence.
Objectifs attendus :
L'objectif général est de contribuer à l'amélioration des conditions de vie et à la résilience de la population vénézuélienne.
L'objectif spécifique est de définir et de créer un système participatif de gestion des déchets au niveau local, en promouvant des moyens de subsistance alternatifs et durables pour les femmes en situation de vulnérabilité, à risque et/ou survivantes de violence sexiste (VBG), dans six paroisses du Distrito Capitale (Gran Caracas) au Venezuela.
Résultat 1. Améliorer les opportunités de génération de revenus pour les femmes en gérant les déchets solides municipaux au niveau local.
A.1.1. Etude et analyse de la situation socio-économique des femmes à risque, vulnérabilité, survivantes de VBG et opportunités de revenus dans la gestion et la gestion des déchets. Actuellement, il n'y a pas de données spécifiques disponibles au niveau local ou même dans le pays sur le sujet et cette étude nous permettra d'analyser le potentiel en termes de génération de revenus et ses éventuels effets positifs par rapport à une moindre exposition aux situations de violence et de vulnérabilité. . A.1.2. Étude de marché pour identifier et prioriser les acheteurs potentiels de matériaux à recycler. Il sera fondamental de développer la définition de la chaîne de valeur et du modèle de gestion des déchets, en identifiant les matériaux recyclables et réutilisables qui ont la plus grande valeur et le plus grand potentiel en termes de volume et de coût à mettre sur le marché. A.1.3. Concevoir, avec les femmes impliquées, un système municipal de gestion des déchets solides qui comprend des mécanismes d'identification, de classification, de séparation et de processus de transformation et de commercialisation des déchets solides dans le contexte local. 60 femmes (organisées à travers une Coopérative) des 6 paroisses de la zone d'intervention participeront à la définition du modèle de gestion des déchets solides urbains qui sera mis en œuvre. Ce processus sera mené de manière complémentaire avec l'activité décrite en A.2.1., dans laquelle seront plutôt impliqués les acteurs publics locaux et les organisations de la société civile. Une analyse sera effectuée identifiant les points critiques du service rendu et les possibilités d'amélioration. La quantité de déchets produits, les décharges illégales et informelles présentes dans la zone seront estimées, dans le but d'atténuer les risques de contamination. Un plan local de gestion des déchets sera donc construit, qui guidera les principales actions à entreprendre, ainsi que les principaux acteurs publics et privés avec lesquels coopérer et nouer des alliances. A.1.4 Identifier, mettre en place et équiper le centre de collecte, de stockage et de tri des déchets. Le lieu sera déterminé selon des critères techniques et logistiques, mais aussi en tenant compte des besoins des femmes impliquées et des autres acteurs qui font partie du processus. Un espace existant sera réaménagé. Un projet technique sera élaboré pour l'exploitation et l'équipement du centre de collecte et de traitement des déchets. Un manuel d'exploitation et de fonctionnement du centre sera également élaboré. A.1.5. Journées de formation à la gestion de la coopérative formée par les femmes impliquées dans le projet, pour la gestion et la transformation des résidus solides. La formation (3 mois) aura une approche théorique/pratique, un Business Plan sera élaboré qui décrit la création, le lancement et la consolidation d'opérations commerciales orientées vers la gestion durable de la Coopérative. A.1.6. Journées de formation technique pour la gestion intégrale des résidus solides et pour l'utilisation appropriée des machines de transformation installées dans le centre de collecte et de stockage. l'accent sera mis sur les concepts clés et la structure de gestion (collecte et transport, stockage, traitement, transformation et élimination finale) et sur la réglementation environnementale. Le plan de formation sera conforme au Plan de gestion intégrée des déchets (A.1.3 et A2.1).
Résultat 2. Renforcement du système de participation communautaire dans l'accès et le contrôle du service de nettoyage urbain et de collecte des déchets géré par les femmes en coordination avec les autorités locales.
A.2.1. Définir et mettre en œuvre un système participatif sur la gestion des déchets solides municipaux avec les acteurs locaux. Cet espace d'articulation interinstitutionnel et multisectoriel comprend à la fois des entités publiques (METRAS, Mairie de Caracas), des entités de la société civile telles que des organisations communautaires, des conseils communautaires, des organisations de femmes et d'autres organisations présentes dans la zone qui ont un intérêt en la matière. Des visites guidées seront réalisées pour identifier les itinéraires de collecte des déchets et identifier les problèmes pour la gestion du service. Des rencontres périodiques sont prévues pour adapter le service aux besoins des communautés et favoriser les exercices de responsabilité. A2.2. Ateliers de formation sur les soins et l'économie féministes, les outils de dialogue et la gestion des conflits pour les membres et les leaders des organisations communautaires, les femmes et les hommes des zones bénéficiaires. Les femmes, préalablement formées dans le cadre d'autres interventions menées par COOPI Venezuela et TV, répéteront les activités aux personnes des communautés d'intérêt. A travers ce cycle de formation, nous avons l'intention de fournir aux participants des connaissances sur la façon d'utiliser les outils de dialogue et de gérer les conflits au niveau communautaire et familial. A.2.3. Campagnes de communication communautaire et Internet sur les questions environnementales, la gestion des déchets et l'autonomie économique des femmes, dans le but de sensibiliser la population locale pour atténuer les risques environnementaux et sanitaires liés aux conditions actuelles de gestion des déchets et de promouvoir le droit des femmes à leur propre indépendance économique. Les campagnes de sensibilisation seront développées à travers : des messages radio ; production et diffusion de matériel pédagogique (dépliants, panneaux, pancartes, affiches, etc.) à distribuer dans les écoles et autres lieux publics ; réseaux sociaux.
Les bénéficiaires directs :
60 femmes (18+ ans) en situation d'exclusion scolaire, sociale et professionnelle, à risque, victimes et survivantes de violence de genre (VBG), résidant dans les 6 paroisses d'intérêt pour le projet.
150 personnes de 30 organismes communautaires, 20 élus municipaux et 200 personnes des paroisses comprises dans la zone d'intervention. Ce groupe de bénéficiaires développera une plus grande sensibilisation à l'éducation à l'environnement et à l'économie circulaire pour la gestion des terres, à travers le dialogue social avec les autorités locales et la gestion des déchets comme alternative pour générer des revenus et des emplois dans les zones d'intervention.
6 organisations communautaires de base (300 personnes) auront un rôle clé dans l'organisation communautaire, notamment dans l'appui à l'identification des bénéficiaires, la formation, la création d'un parcours de collecte et d'une déchetterie.
2 000 personnes impliquées dans des campagnes de sensibilisation communautaire.
Bénéficiaires indirects :
Population des 6 paroisses concernées par le projet (total 671 965). En outre, 30 000 personnes supplémentaires seront touchées indirectement par le biais d'activités et de campagnes de sensibilisation communautaire.
Partenaires locaux :
COOPI VENEZUELA
Asociación Civil Tinta Violeta
Coût : 151 320 CHF
Durée : 14 mois (de novembre 2022 à décembre 2023)