SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET WASH TCHAD 2021 (CODE 040)

La province de Sila est une zone agro-sylvo-pastorale, dont la population est principalement composée de sédentaires (agriculteurs et agro-pasteurs), de bergers nomades sédentaires et de bergers transhumants. Ces populations vivent de l'agriculture, de l'élevage, du commerce, de la pêche, de l'artisanat et des récoltes. Les contraintes d'accès à l'eau sont aiguës. Pendant la saison sèche, les rivières sont vides et les crues de la saison des pluies les rendent infranchissables. Leur franchissement est l'un des plus grands défis de la transhumance. Dès l'arrivée des premières pluies, les éleveurs accélèrent leur voyage pour éviter les inondations et se retrouver piégés et coincés dans les zones humides au sud. La concurrence pour l'accès aux ressources en eau est donc un facteur qui augmente le risque de conflit entre les différents utilisateurs de la ressource.

 

Les ressources en eau sont l'un des leviers les plus importants pour la durabilité de l'élevage pastoral. La mobilité du bétail dans les systèmes pastoraux est une stratégie de production qui exploite l'instabilité caractéristique des pâturages, où des ressources essentielles, telles que les nutriments et l'eau pour le bétail, deviennent disponibles en concentrations éphémères et largement imprévisibles. C'est sur l'accès à l'eau que les systèmes pastoraux optimisent leurs performances et leur résilience, notamment en sécurisant le couple eau-pâturage.  À Sila, toutes les sources d'eau ne sont pas permanentes, et l'accès à l'eau devient problématique pendant la majeure partie de l'année pour les pasteurs et leurs familles.

 

Les femmes et les filles en particulier jouent un rôle essentiel dans les familles cibles pour l'approvisionnement de cette ressource, pour la famille, mais aussi pour le bétail. Pendant la saison sèche, ils sont obligés de parcourir de longues distances pour atteindre les sources depuis les villages ou les camps. Le plus souvent, ils creusent des puisards, qui sont de simples cavités traditionnelles encastrées dans le lit des cours d'eau, pour recueillir les eaux souterraines. Cette activité occupe la majeure partie du temps des femmes et des filles, contribuant ainsi à l'appauvrissement de l'équilibre entre les sexes. En effet, il ne faut pas oublier que les femmes jouent un rôle crucial à tous les niveaux du système agroalimentaire africain. En effet, la FAO envisage une féminisation du secteur agricole en Afrique subsaharienne, où les femmes représentent encore un potentiel inexploité pour l'éradication de la faim dans le monde. Le manque de temps et la charge mentale élevée auxquels les femmes sont soumises dans ces systèmes contribuent à un système peu inclusif. Dans la société des groupes cibles de cette proposition, les femmes et les filles sont les membres chargés d'effectuer le travail de collecte de l'eau (pour la famille et aussi pour le bétail).  Cette situation entrave gravement leur développement, car pour certains d'entre eux, ils n'ont pas le temps d'apprendre (d'aller à l'école) ou d'exercer d'autres activités génératrices de revenus.

 

Activités planifiées :

 

Construction d'un puits pastoral : le site pour la construction d'un puits sera identifié dans la commune de Bière. Le processus de sélection du site sera inclusif et comprendra une série de consultations avec les représentants de la communauté. Les consultations partiront des résultats techniques des études menées par le ministère de l'eau sur la profondeur de la nappe phréatique. Une entreprise de construction spécialisée sera employée pour la construction du puits, afin qu'il soit construit en totale conformité avec le ministère de l'eau. Une fois construit, le puits sera géré par un comité représentatif et paritaire, où toutes les communautés (agriculteurs et éleveurs) seront représentées en proportion égale. Les principales tâches du comité seront de veiller au respect des règles de gestion du puits, de garantir le libre accès à l'eau pour tous, mais aussi d'assurer l'entretien du puits.

 

Bénéficiaires directs : environ 5 000 bénéficiaires, compte tenu de la population qui pourra utiliser le puits pastoral.

 

Bénéficiaires indirects : n.d.

 

Partenaires locaux : COOPI TCHAD, ONG locale OHDEL

 

Coût : 30 387 CHF (+ 17 614 CHF de contribution locale)

 

Durée : 9 mois (juillet 2021- mars 2022)

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Période d'activité

2021 - 2022

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