Crise alimentaire et désertification à Dosso, Niger

La région de Dosso est considérée comme étant celle qui a le plus grand nombre d'habitants exposés à l'insécurité alimentaire à cause des chocs climatiques (sécheresse / inondations) qui affectent le pays, de l'isolement et des ressources limitées de la population en termes de moyens techniques agricoles et agro-pastorales.

Dans cette région, la situation d'isolement et de vulnérabilité est particulièrement importante. La population est composée de 80% d'agriculteurs et 0,5% d'éleveurs. Situé dans la partie sud du Niger, Dosso borde la région de Tahoua à l'est, la région de Tiballeri au nord-ouest et le Bénin et le Nigeria au sud.

Les municipalités de Dogonkiria et Soucoucoutane, où COOPI Suisse intervient, ont été particulièrement touchées par les récents épisodes de sécheresse qui ont considérablement conditionné la disponibilité de nourriture pour les ménages agro-pastoraux de la région. De plus, les zones souffrent des effets d'autres événements naturels tels que les inondations et les vents forts. Ces événements ont conduit à la dégradation du couvert végétal et à l'émergence de zones à forte érosion hydrique et éolienne.

En particulier, la sècheresse et la dégradation des sols sont les principales menaces pour les cultures et induisent la rareté des denrées alimentaires.

A travers l'activité «food for work», COOPI Suisse est intervenue en réponse à l'urgence alimentaire par la distribution de semences aux gens en échange de travaux de récupération de sols dégradés, afin de les valoriser par un reboisement avec des espèces herbacées adaptées aux activités de pâturage.

La récupération a été effectuée en utilisant la technique des structures appelés à «demi-lune». Les zones prioritaires s'étendent de Dodoria à Toudaunajak dans la municipalité de Dogonkiria, et elles incluent le plateau Modaba dans la municipalité de Soucoucoutane. Les zones récupérées et développées ont une superficie de 12 hectares. La réalisation et l’entretien du projet s’est fait en étroite collaboration avec les municipalités, afin d'identifier les équipes responsables de l'aménagement et de la protection de ces terrains.

Le travail a été récompensé par la distribution de sacs de 5 kg de mil pour chaque demi-lune travaillée. Les bénéficiaires ont été répartis en équipes de 3 à 5 personnes.

Avec le projet réalisé en 2018, 22 hectares ont été récupérés et 468 personnes employées.

Le deuxième projet en cours entre 2018 et 2019, en plus de la récupération de 10 hectares à des fins pastorales et forestières, a prévue le renforcement des capacités des membres des institutions locales dans l'organisation et la gestion de campagnes de sensibilisation de la population sur les thèmes environnementaux.

COOPI Suisse a travaillé localement avec COOPI Niger en étroite collaboration avec les institutions locales et leurs services techniques liés au sujet.

Périodes de mise en œuvre du projet, 2018-2019

Les projets ont été réalisés grâce aux soutiens réguliers de COOPI Suisse qui se sont joints à la campagne #changeonslhistoire.